Manifestation contre la réforme des retraites – mardi 7 mars à CHARNY Orée de Puisaye

Place Victor Hugo, ce mardi 7 mars, les bannières ou les badges de la majorité des syndicats flottaient au soleil frisquet du matin. Le vélo des Solidaires offrait des boissons chaudes, un beau chapeau haut de forme trônait sur la tête de JP, les banderoles des organisateurs
regroupant CGT. FO, Solidaires, Attac et Halle O Palabres, peinaient à se déployer en tête du cortège. La police municipale et la gendarmerie nationale sécurisaient le parcours avec sérieux et bienveillance. L’Yonne Républicaine et l’Eclaireur du Gâtinais interrogeaient les présents. Les manifestants faisaient connaissance, heureux d’être ensemble, si différents et dans la même volonté de repousser ce projet de réforme indigne

Nous avions espéré 50 manifestants, nous étions presque le double: 92 en tête et milieu de cortège, 90 à l’arrivée. Cette première manifestation à CHARNY, depuis l’occupation des ronds points par les Gilets Jaunes, fut donc une belle réussite. Habitants d’une petite ville en zone rurale, nous avons prouvé que nous étions capables de nous organiser pour nous indigner et protester contre des politiques autoritaires et injustifiées. Si la cible la plus visible est la réforme des retraites, l’ensemble des politiques visant à réduire voire supprimer les services publics et à paupériser les plus pauvres étaient au cœur des conversations.

Alors que les multinationales engrangent des super profits distribués presque intégralement à leurs actionnaires,
• ces mêmes multinationales bénéficient de mesures fiscales très favorables pour elles – mais pas pour nous qui payons les cadeaux qui leur sont faits par nos impôts,
• la plupart échappent à l’impôt en se domiciliant dans des paradis fiscaux – tout en recevant des subventions publiques (toujours nos impôts) sans contreparties

Le gouvernement épargne le capital et la finance – alors que nous produisons les richesses – et veut nous faire travailler deux ans de plus alors que:
• un nombre conséquent des plus de 55 ans se retrouvent sans emploi, dans l’incapacité de travailler, dans l’intermittence ou la précarité
• les jeunes réussissent difficilement à entrer dans le monde du travail
• les femmes vont pâtir en premier lieu de cette prolongation de l’âge et de la durée de cotisation, nombre d’entre elles ayant des carrières fragmentées et des salaires moindres
• Cette réforme ne règle rien des inégalités femmes-hommes, des carrières hachées par la privation d’emploi, la précarité ou les accidents du travail, pas plus que l’emploi des quinquagénaires.
• A l’inverse cette réforme creuse les inégalités entre générations: les jeunes vont être pénalisés, travailleront plus longtemps avec des pensions plus faibles que les retraités actuels.

Le report à 64 ans ne se justifie ni financièrement ni humainement

Continuons la mobilisation !

samedi 11/3 à Toucy (9 heures) et Auxerre (10 heures 30, Arquebuse),

mercredi 15/3 à Auxerre (14 heures, Maison des syndicats)

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