Plus de nouvelles! Mauvaises nouvelles!
La politique de l’autruche pratiquée par les acteurs de l’eau!
Vous vous rappelez certainement du Collectif de l’Eau de Champignelles qui a été créé suite aux graves problèmes de pollution d’eau potable au Métazachlore début 2016. Et bien ces personnes ne reçoivent plus les analyses d’eau depuis des mois, comme il avait été convenu. Elles ne sont plus à même de nous dire quoi que ce soit quant à la qualité de l’eau que l’on boit. Aussi les réunions entre le collectif et les acteurs de l’eau n’ont pu avoir lieu car elles ont toutes été annulées en 2018.
La SAUR fait des analyses mais ne communiquent rien!
L’ARS ne prend pas ses responsabilités pour faire plus d’analyses et protéger les habitants!
DERNIÈRE NOUVELLE (7 Février 2019): Suite à la lettre envoyée au préfet, La Fédération des Eaux Puisaye Forterre a décidé de faire les tests et de les communiquer aux citoyens pour rétablir leur droit de savoir.
Mais que se passe t-il pour que l’on ne veuille plus informer les citoyens de l’état de l’eau du réseau?
Une interconnexion avec Dracy avait été évoquée au fil des réunions comme la solution de secours pour que Louesme puisse bénéficier d’une eau de meilleure qualité. Finalement celle-ci a été retenue, comme d’autres aménagements de pompage et d’interconnexion actuellement en cours dans la région, article de l’Yonne Républicaine.
→ 1 Million d’euro de chantier sera dépensé pour l’interconnexion Louesme/Dracy, qui permettra d’acheminer une eau censée être de meilleure qualité, car pompée plus profondément elle serait moins en contact avec les pesticides de surface.
Est-ce que le problème est pour autant résolu? Non!
l’Étude BAC est au point mort. Le collectif n’a plus accès aux analyses d’eau, alors que l’on sait que tous les hivers présentent des pics de pollution de mi-décembre à mi février. L’interconnexion avec Dracy donne l’impression que les acteurs ont trouvé une solution durable, hors plusieurs points restent sans réponse:
- Les interconnexions et les filtrations coutent très cher. Va-t-on multiplier les chantiers chaque fois que les produits agricoles ressortent à des taux dangereux pour les habitants?
- Si l’on se résigne à chercher l’eau plus loin et plus profond, est-ce que cela veut dire qu’on l’on ne veut plus combattre la pollution localement?
- Que fera-t-on quand Dracy sera aussi touché par les pollutions agricoles? Où irons nous chercher l’eau?
- Le manque de transparence quant aux analyses d’eau en dit long sur l’inefficacité des acteurs.
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Va-t-on seulement remettre en cause les insecticides, les fongicides et les herbicides utilisés dans l’agriculture conventionnelle, qui est la cause de tous les maux ?
Une lettre au préfet a été envoyée d’urgence pour que les usagers soient au moins avertis des risques qu’ils encourent à boire l’eau du robinet, pendant toute l’année et surtout en hiver!
Les membres de la HOP encourage les personnes du collectif de l’eau à poursuivre leurs actions qui comptent énormément pour le territoire. Nous relevons de gros problèmes de communication, de stratégie et de transparence absolument inadmissible en 2019.
Une raison de plus pour vouloir des coquelicots! Bientôt 500 000 signatures
Quelques infos en plus:
- Il semblerait que la source Saint-Roch rentre dans la sombre liste des sources de l’Yonne polluées (plusieurs dizaines, voire des centaines).
- L’eau à Bléneau est déconseillée aux femmes enceintes – pollution relevée pendant l’été 2018.